Soleil:   VIE
Soleil: écrit

 

MA VIE   MON ŒUVRE  MES AMOURS  MES RENCONTRES                                                      par   ELISABETH M.

Les vues en rose

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CENTRE 1957

Tout commence en Avril 1957,  prés d’un château  du bord de Loire en Touraine, à Amboise. Léonardo da Vinci y repose encore. Naissance en pleine renaissance italienne. Je vivais à Chenonceaux, prés du château joyau qui enjambe l’eau. Mes rêves de princesse ne m’ont jamais lâché. Je vivais dans l’hôtel, bar, restaurant, « l’Hostel du roy » Les gens entrent et sortent. C’est ça ma famille. Pas de temps à perdre ni à donner. Ca bouge, ça court. Je twist sur le chemin des mûres qui va à la gare de Chisseaux, à 4 ans.  Yéyé. C’est toujours en mouvement. C’est sans répit. C’est sans intimité. Il n’y aura pas la corvée des dimanches après-midi, des repas en famille, des vacances en famille, des obligations familiales. Je suis libre. Je suis seule. Je me compose un univers à moi, parmi la foule de clients qui boivent, mangent et dorment.  Le public et le privé c’est sans différence. Je tu on nous vous. Ils sont des visiteurs du patrimoine artistique. Mes parents, vivent parce que la richesse, l’art, l’histoire a existé bien avant nous. Châteaux de la Loire. Ils sont heureux. L’argent arrive alors ils se séparent après 20 ans. J’ai huit ans et je me dis que l’argent tue le bonheur.

 

NORD

Cela s’inscrit comme ça. Cendres d’amour et batailles. Passage rapide du côté du Nord Pas de Calais. Ma grand-mère Laure. Les années grises à Avion, prés de Lille. Briques, corons et terril. J’ai 8 ans. Je danse le rock and roll avec le fiancé de ma sœur, Paul, au bal du dimanche après-midi. Il y a des frites et de la bière. Les gars sont souls et bedonnants. Ils dégueulent dans les WC turcs.  1968 : mes premières grèves. Il n’y a seulement pas classe. Jeux et spectacles imaginés, solos sur la couverture du jardin. Le cirque mégalo commence. J’apprends à faire de la bicyclette. La gauche et la droite : ça ne  passe pas. Je parle avec cet accent pointu, chez les chtimis et je remporte un prix de diction. En hiver, il y a cette neige épaisse sur le trottoir des matins avant l’école,  pour aller au catéchisme. Mais de toute façon, cela  glisse déjà avec le gras des frites. Je suis très maigre et très triste. Je commence à porter d’affreuses lunettes. Myope comme mon père que je ne vois plus pendant quatre ans.

 

SUD

Ma cousine Christiane

1969. J’ai  12 ans. Ma mère et moi, fuyons vers le Sud, son rêve, à elle, celui d’avant, avec mon père. On part toutes les deux sans ma sœur. On atterrit chez ma tante riche, dans le sous-sol de sa villa à Eze-sur-mer. Avec ma cousine, Christiane, on joue à des jeux comme « secrétaire et patron ». On inter-change homme et femme. Bisous et tripotages évolué en cachette. Elle est beaucoup plus en avance. Je deviens la pauvre petite Lily. Elle un phénix plein  d’avenir. Au-dessus, dans le passé méconnu, le fantôme de Nietzche se promène dans les chemins d’Eze-village, au Nid d’aigle. Avec ma mère, ensuite, on ne cessera  de déménager. Elle fait femme de chambre dans les hôtels de la côte d’Azur. De la patronne à la femme de ménage, c’est le prix de la liberté et de la paix du cœur. Deuxième leçon. Système des classes : rien n’est jamais acquis. Tout peut bouger dans un sens comme dans un autre. La Côte d’Azur, c’est peut-être qu’un boulot de vacances. De toute façon, il y a ces couleurs, ces parfums, la mer, les fleurs, les jardins, le ciel, le soleil. Le bleu, le jaune, les palmiers : Matisse y rêve encore mais je ne le sais pas encore. C’est merveilleux. Le conte de fée est revenu. Les sources  sont à deux pas. Retour aux l’origine de l’art, aux origines de ma petite enfance, à l’italienne. 

 

Villefranche-sur-Mer.

J’apprends à nager non loin de la chapelle de Jean Cocteau. Les anges.  Je longe le bord de l’eau, la rade sur mon mini vélo. Et pendant ce temps-là, la Cédille qui sourit s’active avec Robert Filliou. Dans un Fluxus naissant l’art se libère. Ben Vautier et Serge III balbutient comme des gamins, frères ennemis en ombre et lumière. Je revis. Je ris. Je me greffe. Rose en fleur nouvelle, plus épicée, plus bronzée. Je deviens solaire méridionale. Exubérance, tchatche des gens du Sud. Je parle vite et fort. Je n’attrape pas l’accent. Je garde mon français parfait du centre. Cela sera gênant plus tard. Personne jamais ne devinera au premier coup d’œil que je viens du Sud. Ce sera mal vu pour les années parisiennes.  Etrange : à douze ans je commence à parler de suicide.

Nice. Je vais au lycée du port, à deux pas de « Terra Amata », le musée de préhistoire où je me retrouverai, plus tard, tous les dimanches, à bosser pendant ma période Art Déco. Premières booms. J’ai quatorze ans et demi. Mes premières règles. Jeune fille peu précoce. Mes seins ne grandiront guère. J’ai une belle et riche amie, Magali. Les copains ne voient qu’elle à la plage. Ses parents très tôt, la mette hors du coup, la protège des basses gens : pensionnaire à la Légion d’Honneur. Son destin à elle, fille de militaire ou aviateur est fixé d’avance, définitif. Adieu Magali. Sans elle je continue de danser solo et je fais encore tapisserie dans les slows. J’ai le complexe du grand nez, de la laide. Je change de trottoir quand je vois une bande de gars. Ils vont se fichent de moi. Eviter les ricanements.

 

Robert, premier baiser

Mon premier flirt s’appellera Robert. Premier baiser à Beaulieu-sur-Mer, dans ce que nous appelions ma grand-mère et moi, la jungle, là où nous avions enterré « Follette », la vieille chienne, la bâtarde. Baiser chaud, mouillé, avec la langue. C’est salé, bizarre. Il m’avait attendue à l’arrêt du bus, venant de Nice, au retour, le soir après le lycée. Un  nounours tendre. Il était très bien celui-là, avec la distance d’aujourd’hui. Je casserai  sous le prétexte de réviser mon BEPC. En fait il était descendu trop bas dans ma culotte, la dernière fois quand nous flirtions dans les rochers de Saint Jean-Cap-Ferrat. Panique. Rougeur et fuite. Alors je  le larguerai au téléphone. Il m’a donné une photo noir et blanc de lui enfant sur un cheval à bascule, que j’ai encore. Ai toujours tout gardé, tout.

 

Serge, Roger et les autres flirts

Je serai  sage longtemps avec tous les autres flirts. Ca dure trois, six mois, et puis ça passe. Toujours arrêter avant le grand passage. Zone interdite. Ne pas tomber enceinte comme les deux frangines. Mais on ne leur avait rien expliqué, rien montré et, à moi non plus. Ma mère bosse, un point c’est tout. Rester vierge et fière. Attendre le bon. Mais j’aimais ça, les rêveries et les yeux fermés et, ces excitations inconnues sur les bancs publics,  la plage, les rochers, les arrêts de bus, les cinémas, les terrasses et les boites pour ados du dimanche après-midi. Une, au port de Nice, s’appelait « Le bateau Ivre » et l’on y dansait sur les Rolling Stones. Je n’attendais plus qu’on m’invite. Jerk à l’autonome. J’allais seule m’éclater sur la piste. « Satisfaction » sans rien en connaître. Et puis après, ca pouvait  flirter dans les coins de banquettes sombres.  Embrassements, caresses, tripotages qui soulèvent les pulls, qui s’infiltrent à taille des jeans, qui esquissent vers l’entrejambe, sans finir, sans bâcler, qui s’attardent… C’était sans fin et j’aimais. Je ne savais pas où ça allait, c’était haletant, excitant. Ca palpitait. Je découvrais au fur et à mesure. Je rentrais toute chavirée. Pas besoin de cacher quoi que ce soit. Et, de toute façon maman travaillait. J’étais seule quand je rentrais même le dimanche.

Un été je découvrais Proust, au lieu d’aller à la plage. Heures douces à lire, l’infime révélation des choses inertes, dans l’ombre de ma chambre. Rideaux rouges, et tentures de paille en transparence  cachaient un coin mystique à la chinoise avec encens. Je pouvais être calme et réfléchie. Je devenais aussi très mélancolique. Roger, un gringalet qui venait me chercher en mobylette orange pour aller à la plage m’avait fait un poème au titre comme «  Mon Elisa ». Alors j’avais flirté avec lui un temps. Il avait parfois un gros bouton  au coin de la bouche. C’est lui qui m’a fait cadeau à vie de mon herpès buccal. A chaque petite contrariété, fatigue ou stress, il  fait  signe pour que je redevienne sage.

J’ai eu une mobylette moi aussi, une grosse « M » bleue que mon beau-père, ma mère s’étant remariée, m’avait refourguée pour s’en acheter une neuve. C’est là-dessus en dévalant la route de Villefranche-sur-Mer, avant le Pont-Saint-Jean, juste avant l’arrêt bus de notre immeuble, les « Marinières », nommé « L’ange gardien » que j’ai eu mon premier orgasme. Et je ne savais pas du tout ce qui était en train de m’arriver. Il a fallu l’explication des copines beaucoup plus tard.

 

Le mot « masturbation »

En 1972, à quinze ans, j’arrivais en  seconde. Lycée Masséna. J’avais déjà choisi ma voie artistique. Baccalauréat A 7 Bis. Littérature et arts plastiques. Il parait même que je parlais déjà des  Arts Décoratifs ou comme on dit maintenant la « Villa Arson ». J’avais le choix. Je pouvais faire de ma vie ce que je voulais. Pas de père pour jouer de la corde rébarbative. Après avoir lâchés femme et enfants, il avait couru les  nanas. Il vivait son démon de midi. Puis il allait tout abandonné. Société, argent, commerce. Il allait vivre en « toubad » dans une case au Sénégal. Il planta des tomates. Il rejoua du violon et il se mit à la peinture. Un papa distant, et à la Gauguin, ça inspire à cet âge-là. Je lui écrivais de belles lettres, dira-t-il. Ainsi j’avais mon avenir entre les mains. Je choisirai. Petite mère chérie J’étais responsable de moi-même et de mon destin. La sagesse des simples, de ceux qui n’ont jamais lu et ne liront jamais. Alors j’ai fait les études qui me plaisaient.

 

L’amour impossible

Martine, Christine, Michèle, Olga et moi

C’est en seconde que j’ai fait ma première manif. Les autres ont suivi jusqu’au bac. Pendant les grèves, ce qui était bien c’est l’on s’étalait dans l’herbe. Là j’avais une bande de copine. Nous étions cinq. J’étais l’élément impair. Elles étaient en couple. Nous nous maquillions outrageusement. Toute l’épopée soixante dix jusqu’aux bout des ongles. Blouses et patchouli. Il y avait des tracts, des affiches sur les couloirs du lycée. Un jour, quand  toute la classe attendait dans le couloir pour se rendre dans la salle d’histoire de l’art et de dessin, je  lus une  phrase. Un mot jamais lu, ni entendu, m’accrocha : « Masturbation ». Je demandais tonitruante, ce que cela voulait dire. Mes copines me firent de grands signes pour que je me taise. Elles m’expliqueraient plus tard. On entra dans l’amphi de la salle de dessin. Une heure plus tard, à la pause, j’eus droit aux explications. Sens et  technique. Je devais absolument essayer le soir même avant de m’endormir. J’ai tenté et j’ai trouvé ça très intéressant pour  dormir. J’ai testé avec quelques rêveries la chose. Grand merci aux copines : Christine, au visage de poulbot et Martine, l’italienne aux belles boucles, Michèle la fan de Cloclo, teinte en blonde, et Olga,  la discrète au charme russe.

C’est à cette période que je suis tombée amoureuse ou plus exactement je me suis entichée d’un certain Henri au nom italien. Il n’en avait strictement rien à faire de moi. Je l’avais vu la première fois à la gare des cars de Nice. Il faut dire que, depuis mes huit ans, je ne connaissais plus les voitures. Ma mère et moi utilisions, toujours, les transports en commun. Les attentes y étaient fréquentes. Le beau jeune homme, Henri, m’avait-il souri, qu’il fut l’élu d’un premier scénario d’amour aux séquences à l’eau de rose de trois années. Je l’aimais, je rêvais, je pensais, je fantasmais sur lui, je le désirais et je me masturbais. J’attendais de le croiser. Je forçais les hasards et j’espérais mais… jamais rien ne se passa. Il avait compris le manège. Il n’était aucunement attiré par la petite brune à lunette. Il compatissait plutôt. Ses copains se fichaient ouvertement de moi. J’attrapais les bases d’un amour à la masochiste. Les romans que je lisais ajoutaient du piment à mes émois et me confortais. Je  connaitrais bientôt la « Vénus à la fourrure » de Sacher Masoch. La scission amoureuse romantique se faisait, classique : sentiments pour un être impossible d’un côté et petits amusements de la chair, de l’autre. J’avais cependant, contre maints assauts, acceptant en tout état de grâce, les petites mains enamourées, conservé intacte ma virginité. Je n’avais encore jamais vu, touché ni connu à mes dix huit ans, de sexe masculin. Le mystère continuait.

 Mon triste état amoureux, me faisait alors,  faire le tour du Cap Ferrat, avec en tête, « les rêveries du promeneur solitaire » de Jean-Jacques Rousseau face au bleu décortiqué de la mer. Yves Klein avait depuis longtemps balancé ses bleus dans l’éther de l’éternité. Mes larmes séchées dans la brise douce avaient un gout plaisant. Un grand souffle de souffrance et jouissance s’abattait tragique, absolu sur l’étendue de mon existence à venir. Heureusement, pendant ces trois ans, j’avais découvert la philo et la psychanalyse. Un véritable  bonheur. « Ainsi parlait Zarathoustra » était à l’épreuve. Je jubilais.

J’ai eu mon baccalauréat en 1975, à la cool, en révisant sur la plage de Nice, entre midi et deux, avec un pan bagnat et une pomme. Mention assez bien. Même dans le Sud, on peut travailler. Bon. Le principal était maintenant d’entrer aux Arts Décos.

 

Normandie

A dix huit ans j’étais donc toujours volontaire, à la virginité. J’attendais un genre de prince, délicat, sentimental, compréhensif pour tous découvrir ensemble. Il est arrivé ailleurs, dans les brumes de la Manche, à Granville pendant les vacances de l’été 75. Il ressemblait à David Bowie dont j’avais tous les albums depuis 1972 et auquel je voue toujours une amitié musicale. Il était mince, fin et délicat, les yeux bleus. Il était timide, peu bavard, plutôt féminin. Il pouvait passer pour être un homosexuel. J’étais sa première et il serait mon premier. Avec l’amie, Sylvie, nous avions eu pour nous deux, un petit studio de sa famille. Nous allions vite rencontrer nos prétendants normands. Plage, jeans, promenades et soirées qui s’éternisent au studio. Un air de Marcel Proust dans ces marées inconnues. Nous restions sages. Nous voulions voir l’après vacances.

 

Nice Arts Décoratifs 

Septembre 1975, je passais le concours d’entrée. Là, je rencontrais Jacques, futur étudiant comme moi. Nous étions côte à côte pour l’épreuve de dessin : sphère sur cube. Et, quand je passais l’écrit, il était entré et avait dérangé la salle d’examen, un bracelet de cuir à la main. Il cherchait une certaine Elisabeth. C’était bien mon bracelet, gravé en Normandie, cadeau de Christian. Il me le tendit. Sourire sur fond de regard bleu froid. Je repartais, studieuse dans la dissertation d’histoire de l’art.

 

………….  Pour suivre les aventures de Elisabeth M. mail to  elisamor@live.fr 

Soleil: agenda

 

MES   AGENDA S   1978 … 2007

 

Je note les faits et gestes du jour, sur des agendas trouvés dans le commerce. Le format actuel est en

14 x 22 cm. Ce ne sont pas de longues dissertations, ni de longs épisodes introspectifs. C’est un aide mémoire dans un style peu grammatical. J’écris avec des stylos à bille, des crayons noir ou couleur. Chaque évènement se distingue  par une coloration particulière.

 

Ainsi il est facile de retrouver l’ambiance de chaque journée en un clin d’œil. La page d’agenda fixe le temps. Elle permet de retrouver la vie quand elle s’échappe, d’exhumer tout le parfum d’un jour. Cela n’a rien à voir avec ces journaux d’artistes ou écrivains qui commentent leur temps, font de la critique et se rêve en M. Proust.

 

Ce rituel a été commencé aux premiers moments de bonheur en 1978. Il a été poursuivi jusqu’à ce jour dans le but de me donner la possibilité, avant la « fin » de « comprendre » cette apparente absurdité que semblerait  être la vie. Ces petites notes quotidiennes sans prétention sont les maillons d’une écriture possible. Pourtant quand j’ai écrit le début de « Ma vie , mon œuvre... » avec humour, je n’ai cherché qu’à utiliser le filtre de ma mémoire et de mes sensations passées. Il était plus intéressant de faire ressurgir de l’en-soi ce qui restait de cette histoire qui est mienne et qui se réécrit constamment..

 

 

 

REPERES  DE COULEUR

 

ORANGE: les autres, les gens , les animaux, toute rencontre, tout lien avec autrui sauf amoureux...

ROUGE: l’amour, le sexe, le plaisir.

VERT: la nature, le jardinage, les plantations, les fleurs, les arbres, les promenades…ce qui a trait au thème artistique du vert.

VERT CLAIR: évènement bucolique agréable.

VIOLET: l’art, les projets , les expositions en cours, les idées, concept, interrogations, doutes, décisions artistiques.

BLEU FONCE: les tâches, les corvées, les obligations ménagères, tout le temps perdu à régler le quotidien.

BLEU CLAIR :  les bons moments, la paix, la sérénité, le beau temps.

BLEU VERT: le bonheur, la lumière, la joie, l’enthousiasme.

GRIS LEGER: l’ennui, les petits soucis, les accrochages, les questions sans réponses, les petits doutes.

GRIS GRAS: les ennuis, les angoisses, les problèmes, les dépressions, les disputes.

ROSE: ce qui a trait aux thème artistique du rose.

JAUNE:  mettre  en valeur positivement

58/  Une page d’Agenda du  4 et 5 Aout 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES AGES DE LA VIE D’UNE FEMME : Exploration plastique par le dessin (pastel gras sur tissus noir) et la vidéo, des cinq âges de la femme, du corps nu premier en passant par  la petite fille, la jeune fille, la femme (la mariée), vers la gisante. 2003. Monaco

 

       

        

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

 

           5800/ 5801/ photo d’installation. « Autoportrait à la chambre noire » 2003

    

59/  Ecrit inachevé «  Ma vie, mon œuvre  » 2006